Depuis fin 2019, un minuscule virus défraie la chronique internationale. Depuis son introduction en Chine et le plan drastique qu’il a entraîné pour le contenir jusqu’à son arrivée dans tous les continents, cet agent pathogène dont on voit la photo affichée sur tous les médias est le plus célèbre des virus. Il fait pourtant partie d’une famille de coronavirus assez répandue. Afin de le distinguer des autres formes de Sras, il a été rebaptisé covid-19.
L’explication de ce nouveau patronyme est simple. « Co » correspond à Corona, « vi » rappelle son origine virale et « d » est l’initiale de « disease » en anglais. Il est admis que sa propagation a débuté en Chine, dans la province du Wuhan à partir de la fin 2019 d’où le nombre qui le suit.
Un animal tout à fait inoffensif mais à la chair savoureuse aurait été le vecteur de ce virus. Il s’agit du pangolin, un mammifère à écailles, très prisé par les gourmets de l’Empire céleste. C’est une recherche effectuée sur 1000 échantillons qui a permis d’établir des séquences de génomes de virus identiques à 99% sur cet animal par rapport à celles des malades.
Cette origine étant déterminée, elle n’a pas empêché sa propagation extrêmement rapide. La Chine a su se doter d’un arsenal de mesures contraignantes dès le mois de décembre. Le confinement a permis de juguler la propagation et d’éviter des décès trop importants. On dénombre en effet moins de 2000 morts dans ce pays qui compte plus d’un milliard quatre cents millions d’habitants.
Un taux de létalité peu important et un vaccin manquant
Si l’on analyse les chiffres du taux de létalité de ce covid-19, à savoir le nombre de morts par rapport au nombre de personnes infectées, il reste très en deçà de ceux d’une grippe saisonnière. Il s’établit à ce jour autour de 2%, ce qui représente un pourcentage peu important. Ce qui inquiète les gouvernements et met en émoi les scientifiques, c’est la rapidité de sa propagation et surtout l’absence de vaccin et de traitement.
En effet, dès que les symptômes de la contagion apparaissent, la personne atteinte peut transmettre le virus à toutes les personnes avec lesquelles elle est en contact.
C’est pourquoi, il est recommandé aux personnes touchées par la maladie de rester confinées. Le temps de contagion peut durer de 4 jours à 15 jours. Les mesures entrant en vigueur à partir du 16 mars imposent la fermeture des établissements scolaires ainsi que l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes pendant une période d’au moins deux semaines. Pour l’heure, il est possible d’établir des profils des personnes les plus à risques parmi les quelques 4300 morts à ce jour. Il en ressort qu’hommes et femmes sont touchés de manière identique et que les personnes souffrant déjà de certaines pathologies présentent des risques accrus. Il s’agit principalement :
- De maladies cardio-vasculaires,
- De personnes diabétiques,
- De personnes souffrant de cancers.
Plus largement, la population présentant un déficit de défenses immunitaires est plus exposée.
Une mortalité variant en fonction de l’âge
Non seulement ce virus atteint plus particulièrement les organismes affaiblis, mais il épargne les plus jeunes pour affecter plus sévèrement les personnes âgées. Ce qui peut sembler une bonne nouvelle puisqu’elle préserve notre jeunesse peut avoir un revers. En effet, les plus jeunes deviennent des porteurs sains qui ne présentent quasiment aucun symptôme.
Dans cette configuration, ils sont eux aussi des vecteurs involontaires de ce covid-19. La fermeture des établissements scolaires prévient cette propagation diffuse et protège les populations adultes. Si l’on se réfère aux âges des personnes décédées on peut ainsi établir que :
- Le taux de mortalité est de 0,2% pour les moins de 40 ans et quasi inexistant pour les moins de 7 ans,
- Il s’établit à 0,4% pour les quadragénaires,
- Qu’il atteint 1,3% pour les quinquagénaires,
- Le taux s’élève à 3,6% pour les sexagénaires,
- Pour les plus de 80 ans, il culmine à 15%.
Au regard de ce tableau, il convient donc de protéger nos aînés et c’est ce qui a conduit le gouvernement et les responsables d’établissements comme les ehpad ou les maisons de retraite à interdire les visites et à adopter un plan bleu. Il renforce les protocoles d’accès et limite les visites afin de contrer la contamination.
En dehors des mesures de prévention mises en place et rappelées sur des panneaux qui figurent dans ces établissements telles que les lavages de main, les masques pour les personnes infectées sont également de rigueur, des mesures d’isolement sont appliquées. La désinfection des lieux ayant hébergé des personnes infectées est menée de façon rigoureuse. Le plan bleu prévoit de cartographier de façon systématique tous les ehpad afin de fournir des statistiques fiables de la progression du covid-19.
Un plan blanc pour mieux coordonner les hôpitaux
Le plan blanc fait partie des orientations du dispositif Orsan (Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles). Celui-ci est piloté par l’Agence régionale de santé. Il a pour objectif premier de recenser les moyens dont disposent des établissements de santé et qui peuvent être mobilisés en cas d’urgence sanitaire.
Limiter l’engorgement des hôpitaux, faire face à cette crise avec des moyens renforcés et une gestion plus autonome au sein de ces structures, sont les enjeux de ce plan qui a déjà fait ses preuves. Il s’agit de déployer à la fois les personnels nécessaires ainsi que les matériels dans chaque unité de soins. Il permet de proposer des actions secteur par secteur et d’installer une meilleure coordination.
Des mesures de prévention et des numéros d’appel d’urgence
Depuis plusieurs semaines, les consignes de précaution sont rappelées aux Français. Il s’agit de règles d’hygiène que le chef de l’État a qualifié de « mesures barrière ». Elles portent principalement sur :
- Le lavage des mains avec du savon ou encore une solution hydro alcoolique,
- Tousser dans son coude et rester à une distance d’un mètre d’autres personnes,
- Éviter de se serrer la main et d’embrasser,
- Porter un masque si l’on est contagieux est également une recommandation.
Pour ce qui est des services d’urgence à contacter, il faut rappeler que le 15 est surchargé. Cette situation peut se révéler dangereuse pour la déclaration de cas graves autres que le covid-19. Un numéro vert a donc été attribué afin de collecter tous les appels spécifiques à ce virus, le 0800 13 00 00.
En suivant les consignes de prévention et les mesures barrières, le covid-19 doit être limité en attendant une réponse avec un vaccin et un traitement qui sont en voie d’expérimentation.