Les infections urinaires de la femme et de l’homme (souvent liées à des problèmes de prostate chez les séniors), constituent une pathologie fréquente et bien trop souvent récidivante. Pour empêcher une prise régulière d’antibiotiques, dont on connait les effets néfastes, il existe heureusement quelques astuces naturelles anti-cystites comme le jus de cranberry pour les femmes et la racine d’ortie ou le prunier d’Afrique qui facilitent l’élimination urinaire chez les hommes.
Cystite : les symptômes et les causes
Cystite : qu’est-ce que c’est ?
Les infections des voies urinaires se décomposent en deux grandes affections selon l’organe atteint : la cystite est l’inflammation de la vessie et l’urétrite est l’inflammation de l’urètre, le canal partant de la vessie et allant jusqu’au vagin chez la femme, ou jusqu’au gland chez l’homme. L’urétrite est un symptôme fréquent des MST ou IST (infections et maladies sexuellement transmissibles). C’est rarement le cas de la cystite, une inflammation fréquente, notamment chez la femme quel que soit son âge et chez l’homme de plus de 50 ans, souvent associée à une cause microbienne. Chez un individu en bonne santé, les urines sont en effet stériles, sans le moindre germe.
Qui peut attraper une cystite ?
Dans l’absolu, tout individu peut souffrir de cystite, mais la fréquence des infections urinaires varie beaucoup selon l’âge et le sexe.
- Enfants,
Elles sont assez rares chez les enfants, de l’ordre de 2 à 5 % environ.
- Infections urinaires hommes adultes,
Elles sont peu fréquentes chez les hommes jeunes, la fréquence augmentant avec l’âge : En fonction de la taille de leur prostate, les hommes mûrs et les seniors y sont ainsi bien plus sensibles.
- Infections urinaires femmes adultes,
C’est surtout chez les femmes que se rencontrent le plus fréquemment les infections urinaires, pour une raison anatomique simple : la proximité entre le méat urinaire, normalement stérile, et l’anus, source septique majeure. De la même façon, l’absence de pénis rend la longueur de l’urètre (du méat urinaire au col de la vessie) bien plus court : il y a donc plus de risques pour une infection ascendante. On estime qu’environ 1/3 des femmes feront au moins une fois dans leur vie une infection urinaire. Pire, certaines femmes souffrent parfois de cystites chroniques ou récidivantes : 2 à 3 % en feraient ainsi au moins une tous les ans.
Symptômes des cystites
Signes fonctionnels :
Le principal symptôme de la cystite provient de l’inflammation douloureuse et se caractérise par une douleur dans le bas-ventre avec une sensation de brûlure, et l’envie fréquente d’uriner… sans urines. L’inflammation de la paroi vésicale envoie en effet un signal comme quoi la vessie est pleine, alors qu’elle est quasiment vide. Cette envie d’aller uriner, parfois des dizaines de fois sur quelques heures, s‘appelle la pollakiurie : elle peut s’accompagner ou pas de dysurie, une difficulté à la miction.
Modifications des urines :
Selon l’importance de l’inflammation et de l’infection, les urines peuvent être plus ou moins modifiées à trois niveaux. Dans ces trois cas, il est vivement conseillé de consulter rapidement un professionnel de santé.
- Couleurs des urines :
Il n’est pas rare que les urines soient plus foncées, même si ce critère n’est ni systématique ni spécifique. Des urines concentrées sont naturellement plus jaunes, ainsi que dans d’autres pathologies (ictère ou jaunisse par exemple). Dans les cas les plus intenses, les urines peuvent contenir du sang, avec des tâches rouges ou de couleur marron (hémoglobinurie, hématurie…).
- Consistance des urines :
Dans une cystite, les urines sont généralement plus épaisses, suite au phénomène inflammatoire (protéines de l’inflammation, exsudat…). Les cas les plus graves peuvent se présenter avec du pus.
- Odeur anormale des urines :
Suite à l’infection urinaire, l’odeur des urines est généralement plus marquée, pouvant aller dans les cas plus graves vers une odeur ammoniacale. Elle est due à une augmentation du pH avec dégradation de l’urée en ammoniaque, par les bactéries présentes.
Causes des inflammations urinaires
Si le facteur infectieux est le plus fréquent, plusieurs éléments différents chez la femme et chez l’homme peuvent prédisposer aux cystites.
Chez l’homme :
- Troubles prostatiques avec rétention urinaire (fréquent chez les seniors),
- Défaut d’hygiène du gland,
- Diabète sucré (idem chez la femme), la présence de sucre dans les urines favorisant le développement de germes.
Zoom sur les problèmes de prostate du senior : il existe chez l’homme âgé deux grandes pathologies, le plus souvent après 50 ans. L’hyperplasie de la prostate (bénigne) affecterait ainsi au moins un homme sur deux à partir de 70 ans ; les tumeurs cancéreuses (malignes) sont quant à elles moins fréquentes. Dans les deux cas, l’infection urinaire peut avoir deux grandes causes : elle peut se développer par contiguïté sur une infection de la prostate, type abcès prostatique, complication fréquente des troubles de la prostate ; une cystite peut aussi simplement se former suite à la rétention des ruines, une prostate hyperplasiée empêchant chaque miction de bien vider la vessie, car elle comprime l’urètre.
Chez la femme :
- Ménopause : le déficit en œstrogènes ou l’incontinence urinaire augmentent la multiplication bactérienne,
- Rapports sexuels : les micro-traumatismes favorisent le développement des germes,
- Grossesse,
- Hygiène intime : un excès d’hygiène intime peut être aussi préjudiciable qu’un défaut, en particulier si des savons trop agressifs contribuent à développer la flore microbienne ou favorisent un processus de macération.
Comment empêcher les cystites ?
Bien comprendre les causes prédisposantes
La plupart des cystites sont donc liées à une prolifération bactérienne dans la vessie, entrainant son inflammation et de la douleur à uriner. Plus il y a de germes dans une vessie et moins il y a de quantité d’urine à l’intérieur, plus les germes seront par définition concentrés dans cette urine : le risque de cystite augmente. De la même manière, plus les germes stagneront longtemps dans les urines, plus ils risquent de se développer et donc de créer une infection urinaire.
Il en découle donc deux grandes causes prédisposantes pour les cystites chroniques et les infections urinaires récidivantes :
- Les facteurs mécaniques :
Tout ce qui contribue à gêner l’évacuation des urines et à les faire rester plus longtemps dans la vessie est nocif (rétention urinaire et stase). Les deux causes les plus connues dont l’hyperplasie de la prostate chez l’homme et surtout les seniors, qui resserre le canal urétral et gêne la miction, ou la grossesse chez la femme, le fœtus comprimant les organes urinaires. Mais d’autres facteurs, comme les calculs, ou se retenir trop souvent d’uriner, ont le même effet.
- Les facteurs microbiens :
Tout facteur favorisant le développement de germes à proximité des voies urinaires augmente le risque de cystites. C’est le cas s’il existe un milieu nutritif riche pour les bactéries, comme du sang (régles) ou une hygiène imparfaite (problèmes digestifs récurrents, sous-vêtements insuffisamment aérés…). Les germes peuvent remonter les voies urinaires et causer alors l’infection : on parle alors de cystite ascendante.
Lutter contre les causes mécaniques
L’objectif est d’empêcher qu’une quantité résiduelle d’urine ne reste trop longtemps dans la vessie, pour lutter contre tout développement bactériologique.
Comment augmenter la diurèse ? Plus on urine en grande quantité, moins il y a de risques de voir des germes stagner et se concentrer. Il faut donc boire régulièrement, ne pas se retenir d’uriner, réaliser à chaque fois une miction complète et associer des produits diurétiques naturels, comme la renouée des oiseaux, le thé vert, la sauge, le pissenlit et les tisanes de thym.
Il est aussi important d’uriner correctement après tout rapport sexuel, pour éliminer les sécrétions organiques qui pourraient ralentir ensuite la miction. Pour les problèmes de prostate, les pépins de courge contribuent à diminuer l’hyperplasie chez les seniors et donc favoriser la miction. N’oubliez jamais que ces compléments alimentaires ne se substituent pas au traitement de votre médecin. Si nécessaire, consultez.
Thé vert
Pissenlit
Thym
Lutter contre les causes infectieuses
De nombreuses cystites sont liées à des germes fécaux de type coliformes (Escherichia coli), ayant une origine digestive et remontant alors dans les voies urinaires. Tout facteur favorisant le développement de germes en région anale peut donc contribuer à la cystite : troubles du transit avec constipation ou diarrhée, frottements avec des vêtements trop serrés favorisant la macération, hygiène imparfaite.
L’été notamment, ou lors des règles, il est donc conseillé de porter des sous-vêtements en coton, amples et respirant. Certains produits naturels possèdent par ailleurs des propriétés anti-infectieuses ou anti-inflammatoires, les rendant intéressants pour prévenir naturellement les récidives de cystite : c’est le cas des baies de canneberge (par exemple sous forme de jus de canneberge), des tisanes de sauge, etc
Bien réguler son transit digestif, avec des probiotiques, permet aussi indirectement de soulager naturellement une cystite.
5 astuces pour lutter contre les infections urinaires
- Boire fréquemment : eau, ou jus de canneberge,
- Ne pas se retenir d’uriner,
- Bien se laver après tout acte sexuel,
- Utiliser des produits d’hygiène intime doux,
- Porter des sous-vêtements en coton amples,
- Pour les seniors, anticiper l’hypertrophie de la prostate.
5 produits naturels pour soulager une cystite
- Jus de Canneberge,
- Renouée des oiseaux,
- Thé vert au persil,
- Racines de pissenlit,
- Infusion de sauge.
Fréquente chez les femmes, les cystites peuvent avoir un caractère récidivant. Elles compliquent aussi souvent chez les seniors des problèmes de prostate. Pour atténuer douleurs et brûlures, en complément du traitement médical, il existe heureusement des moyens naturels comme le jus de canneberge, pour soulager une cystite, et des astuces pour diminuer facilement le risque de rechute chez l’adulte et le senior.